La peur du regard et du jugement des autres fait partie du quotidien des personnes timides. À cause de cette peur, ces personnes font tout pour éviter la moindre gêne. C’est l’inhibition sociale.
C’est une sorte de blocage qui vous empêche d’aller vers les autres et qui vous conduit à diminuer nos contacts sociaux.
La timidité peut apparaître “normale” lorsqu’il s’agit d’avouer ses sentiments à la personne aimée, de demander une augmentation à son patron ou de parler en public.
Mais lorsqu’on a constamment peur du jugement des autres, qu’on se replie sur soi-même, qu’on a un comportement de fuite, ça devient plus problématique.
Ce problème constitue un réel handicap non seulement dans la vie privée, mais surtout dans la vie professionnelle où les contacts sont nombreux avec les collègues, les supérieurs hiérarchiques, les clients, etc.
Avoir un comportement inhibé c’est diminuer involontairement ses performances en présence d’autres personnes.
Quand je parle de performances, ça peut être aussi bien des performances physiques, mais aussi des performances cognitives (nos capacités à réfléchir, à structurer nos idées, etc.).
Rappelez-vous la dernière fois que vous vous êtes mis à chanter, seul, dans votre salle de bains. J’imagine que votre prestation était la meilleure que vous puissiez donner, non ?
Eh bien, imaginez si demain vous deviez le faire devant un groupe de personnes.
Si vous n’êtes pas un artiste et si vous n’avez pas une confiance en vous ultime, vous ne le ferez pas de la même façon que dans votre salle de bains.
Je suis même prêt à parier que vous ne le ferez même pas. Chanter de façon libérée devant un groupe de personnes est une situation que vous préférez éviter.
Cet exemple est tout à fait normal.
Mais si, en plus :
C’est très difficile à vivre.
Pendant longtemps j’ai passé la majorité de mes soirées et de mes weekends, cantonné chez moi.
Je ne savais plus si c’était parce que je ne voulais pas sortir, ou si c’était que j’avais peur de sortir. J’étais incapable de faire la différence.
Dans ma tête, si je répondais non à une invitation c’était que je ne voulais pas.
Mais en fait, mon cerveau avait déjà anticipé le fait que je pouvais rencontrer des personnes que je ne connaissais pas, que ces personnes allaient sûrement me juger (au passage, quelques astuces pour en finir avec le jugement des autres).
Je pensais que je ne saurais pas quoi dire d’intéressant et que je finirais certainement la soirée à regarder les autres s’amuser.
Plus j’évitais les contacts sociaux, plus je me sentais incapable d’en avoir. Je ne savais plus comment engager une discussion, demander quelque chose, ni même accepter des compliments…
Vous pouvez commencer à vous inquiéter lorsque vous faites tout pour éviter de vous retrouver sur le palier de votre appartement en même temps que votre voisin pour éviter qu’il n’essaye d’entrer en contact avec vous (bon s’il vous paraît dangereux ça ne compte pas !).
Si vous préférez aller au supermarché pour acheter votre baguette plutôt qu’à la boulangerie qui est juste en bas de chez vous pour éviter le regard de la boulangère.
Ou encore si vous allez dans un magasin et que vous passez des heures à rechercher ce que vous voulez au lieu de demander à la personne qui est en rayon.
Il est important de prendre conscience dès aujourd’hui de vos comportements d’inhibition et de fuite.
Pourquoi ? Parce que vous vous en êtes sûrement déjà rendu compte : les choses ne s’arrangent pas. C’est même de pire en pire.
C’est un cercle vicieux et plus vous y restez, plus il vous sera difficile d’en sortir.
Ne minimisez pas vos difficultés. Vous avez peut-être tendance à vous dire que ce n’est pas grave, que c’est juste un peu de timidité, que ça ne vous empêchera pas de vivre.
En réalité, vous vivez de moins en moins de situations sociales, vous déclinez de plus en plus les invitations qui vous sont proposées.
Vous vous éloignez progressivement de vos amis et vous voyez rarement ceux qui vous sont proches.
Si vous avez un travail, vous vous isolez de plus en plus à votre poste, vous ne prenez plus de pauses pour éviter l’afflux de collègues autour de la machine à café.
Vous allez trouver toutes sortes de justifications pour vous tenir à l’écart des contacts sociaux. Le temps vous manquera, vous n’aimerez pas les banalités, vous ne voudrez pas déranger, vous serez trop fatigué, etc.
Vous allez vous marginaliser peu à peu. Vous passerez pour quelqu’un de froid, ennuyeux et solitaire.
La plupart des situations sociales deviendront des dangers pour vous, elles seront source d’angoisse.
Alors vous ferez énormément d’efforts pour anticiper toute situation gênante qui pourrait se présenter à vous.
Si vous n’en êtes pas encore là, il est encore temps de sortir de ce cercle vicieux.
Reprenez confiance en vous, osez affronter les situations gênantes (de préférence en suivant une méthode), faites-vous de nouveaux amis !
Ce sont vos croyances et vos pensées négatives qui vous empêchent de tenter de nouvelles choses.
Vous comprendrez vite que vous pouvez avoir la vie que vous désirez, vous verrez que vous êtes capable de choses que vous ne soupçonniez pas jusqu’à maintenant.
L’inhibition sociale ne devrait plus avoir sa place dans votre vie.
Par contre, si vous vous reconnaissez dans les situations extrêmes que j’ai décrites, peut-être devriez-vous envisager de consulter un professionnel qui saura vous aider bien mieux qu’un simple article de blog dont la finalité n’est pas de poser un diagnostic.
Et vous ? Avez-vous des comportements d’inhibition sociale ? Quelles difficultés cela vous amène-t-il ?
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